Les mines et restes explosifs de guerre, un fléau en Irak
Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), après des décennies de guerres et de conflits, l’Irak est devenu le pays le plus contaminé au monde en termes de mines et de restes explosifs de guerre. Ces armes ont été massivement utilisées lors de conflits internes, pendant la guerre avec l’Iran (1980-1988), la guerre du Golfe (1991) et l’intervention anglo-américaine en 2003.
Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), après des décennies de guerres et de conflits, l’Irak est devenu le pays le plus contaminé au monde en termes de mines et de restes explosifs de guerre. Ces armes ont été massivement utilisées lors de conflits internes, pendant la guerre avec l’Iran (1980-1988), la guerre du Golfe (1991) et l’intervention anglo-américaine en 2003.
Un rapport de l’UNICEF fait état de 25 millions de mines antipersonnel et anti-tanks qui contamineraient un pays qui compte 31 millions d’habitants. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont également déversé près de 20 millions de sous-munitions, sur l'Irak et le Koweït en 1991. En 2003, les États-Unis et le Royaume-Uni ont utilisé entre 1,8 et 2 millions de sous-munitions en seulement trois semaines.
- Au moins 1 700 km² de terres sont contaminées par les mines et restes explosifs de guerre.
- Au moins 1,6 million de personnes vivent sous la menace de ces armes.
- Entre 2001 et 2011, plus de 20 000 victimes de mines et restes explosifs de guerre ont été recensées.
- En 2011, 85% des victimes recensées étaient des civils, dont plus de 40% d’enfants.
La présence de mines, sous-munitions et autres restes explosifs de guerre impacte directement le développement du pays. 80 % des zones affectées au sud de l’Irak sont des terres agricoles appartenant souvent aux populations les plus pauvres qui n’ont pas d’autre moyen de subsistance. Pour survivre, des paysans prennent donc le risque de pénétrer dans des zones minées. L’Irak a ratifié le Traité d’Ottawa contre les mines antipersonnel en 2007 et a signé celui d’Oslo contre les sous-munitions en 2009.