«Partout, les bombes nous ont suivis»
"Everywhere the bombing followed us" - "Partout les bombes nous ont suivis", c'est à la fois le titre du dernier rapport de Handicap International sur les conséquences de l'utilisation des armes explosives en zones peuplées en Syrie, et le cri de désespoir d'une des femmes interrogées pour rédiger ce rapport. Reposant sur le témoignage de 205 Syriens réfugiés au Liban, "Everywhere the bombing followed us" met en évidence les déplacements forcés multiples provoqués par les bombardements et leurs répercussions dévastatrices pour les populations qui en sont victimes.
"Everywhere the bombing follewed us" - "Partout les bombes nous ont suivis", c'est à la fois le titre du dernier rapport de Handicap International sur les conséquences de l'utilisation des armes explosives en zones peuplées en Syrie, et le cri de désespoir d'une des femmes interrogées pour rédiger ce rapport. Reposant sur le témoignage de 205 Syriens réfugiés au Liban, "Everywhere the bombing followed us" met en évidence les déplacements forcés multiples provoqués par les bombardements et leurs répercussions dévastatrices pour les populations qui en sont victimes.
Selon le rapport, près de la moitié des personnes interviewées ont fui dans un premier temps à l’intérieur de la Syrie avant de fuir au Liban. Plus de la moitié des personnes ont été forcées de se déplacer plusieurs fois avant de trouver un refuge sûr au Liban : elles se sont déplacées en moyenne trois fois à l’intérieur de leur ville de résidence pour échapper aux bombardements (certains jusqu’à dix fois), puis, pour 133 d’entre elles, 1 à 3 fois dans différentes villes du pays avant de se résoudre à trouver refuge au Liban.
"C’est la peur d’être tué ou blessé par les bombardements qui pousse en premier lieu les Syriens à fuir alors que les bombardements indiscriminés sont devenus la règle dans le conflit en Syrie", affirme Alma Al-Osta, chargée de plaidoyer sur la violence armée à Handicap International." Les Syriens ne fuient jamais directement du point A ou point B. Leurs chemins sont multiples, suivant des détours compliqués. Ces déplacements forcés peuvent s’effectuer sur une longue période, allant jusqu’à plusieurs mois, ce qui ajoute à l’immense détresse des individus. »
Condamnés à la pauvreté
Perte du domicile, des sources de revenus, appauvrissement brutal, perte des repères liée aux déplacements forcés, déscolarisation des enfants, dépendance nouvelle en l’aide caritative…, en mettant en lumière les conséquences dramatiques des bombardements massifs pour les Syriens, le rapport souligne le fort sentiment de perte de dignité exprimé par les personnes interviewées. 90 % des Syriens réfugiés au Liban interviewés dans le cadre du rapport ont eu leurs maisons ou leurs moyens de subsistance détruits par l’utilisation des armes explosives.
« L’utilisation massive d’armes explosives en zones peuplées dans le conflit syrien a réduit une population entière à la misère, affirme Alma Al-Osta. Plus de la moitié des Syriens sont réfugiés ou déplacés à l’intérieur du pays. Ces déplacements forcés s’accompagnent de la perte du domicile, des biens personnels, des sources de revenus… Les familles qui ont fui se retrouvent dans le dénuement le plus total. Les Etats doivent prendre conscience du désastre humanitaire durable que provoque l’utilisation des armes explosives en zones peuplées.»
Les femmes particulièrement touchées
L’étude montre également que les destructions provoquées par les bombardements ont un impact spécifique sur les femmes, se traduisant par :
- une plus grande vulnérabilité face au chaos social engendré ces bombardements,
- l’effondrement de leurs moyens de défense de leur intégrité physique,
- une plus grande vulnérabilité aux actes criminels
Handicap International appelle la communauté internationale à mettre fin à l'utilisation d'armes explosives à large effet de zone en zones peuplées. La protection et l'accès à l'assistance humanitaire doivent être garantis pour toutes les personnes touchées par la crise, y compris les femmes, les personnes blessées, les personnes handicapées et les personnes les plus vulnérables.
Vous pouvez nous aider à exiger une meilleure protection des civils lors des conflits en signant notre pétition "Stop aux bombes"