Prévenir le diabète, c'est prévenir une cause de handicap
Lutter contre le diabète, c'est combattre une maladie invalidante qui pourrait être évitée dans un très grand nombre de cas. Faute de prévention et de soins, cette pandémie mondiale engendre une importante augmentation de cardiopathies et d'accidents vasculaires cérébraux, d'amputations des membres, de cécités, d'insuffisances rénales, de risques généraux de décès.
Lutter contre le diabète, c'est combattre une maladie invalidante qui pourrait être évitée dans un très grand nombre de cas. Faute de prévention et de soins, cette pandémie mondiale engendre une importante augmentation de cardiopathies et d'accidents vasculaires cérébraux, d'amputations des membres, de cécités, d'insuffisances rénales, de risques généraux de décès.
Elle affecte 366 millions de personnes en 2013 et en touchera 551 millions en 2030, selon l'OMS. En effet, longtemps considérée comme une maladie des pays riches, le diabète se répand aujourd'hui plus vite dans les pays pauvres. Mais alors que la maladie se déclare plutôt à un âge avancé dans nos pays, elle se déclare chez les personnes actives - dont le salaire fait vivre la famille - dans les pays pauvres.
"Lutter contre le diabète, c'est combattre une maladie invalidante" explique le Dr Davide Olchini, expert pour Handicap International. Handicap International est engagée dans la lutte contre le diabète depuis 2006 à travers des actions de prévention, de soins et d’accompagnement des personnes diabétiques. L’association entend ainsi prévenir l’apparition de la maladie et limiter les complications quand les personnes sont déjà affectées.
La première mission de Handicap International est donc d'expliquer à quel point une activité physique régulière et une alimentation saine réduisent les risques de développer certaines maladies chroniques, comme le diabète. Il devient urgent que les populations rurales des pays émergents, récemment urbanisées et sédentarisées, adoptent des comportements plus sains.
En effet, ajoutée aux facteurs génétiques, la nourriture grasse et sucrée que les familles pauvres se procurent - parce qu'elle est moins chère que les produits frais - augmente les risques de développer le diabète sur plusieurs générations. Aux Philippines, par exemple, nous organisons des séances de prévention auprès des professionnels de santé qui testent et suivent les patients. Quand la maladie est déclarée, nous luttons contre ses complications en diffusant des kits d'hygiène destinés à prévenir les ulcères et les infections avec des gestes simples et des produits de base (savon, gazes, miroir, lotion). Dix séances de prévention coûtent 38 € et touchent 500 personnes.
Un kit d'hygiène coûte 4,20 €. Ces sommes peuvent paraître dérisoires mais la tâche est immense car plus les populations sont pauvres, plus elles consultent tard et le stade avancé de la maladie rend leurs soins trop onéreux, souvent difficiles.
Lisez le témoignage de Yolanda, aux Philippines, amputée suite à une complication provoquée par son diabète.