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Quand les mines deviennent un jeu d'enfant

Dans la région de Choman, au Nord de Mossoul, le petit village de Sharkan est une vallée bordée de monts et montagnes aux cimes enneigées. L’allure timide et le regard fuyant, Rabin Ibrahim apporte le thé et raconte son histoire.

Rabin et sa maman, Nasrin

Dans la région de Choman, au Nord de Mossoul, le petit village de Sharkan est une vallée bordée de monts et montagnes aux cimes enneigées. L’allure timide et le regard fuyant, Rabin Ibrahim apporte le thé et raconte son histoire.

« Je ne me souviens pas bien parce que quand la mine a explosé, je me suis évanoui tout de suite. Ce n’est qu’après que j’ai su que mon grand frère et mon cousin étaient morts. Au début, quand on l’a trouvée sous une pierre, on voulait simplement jouer, et récupérer les billes de plomb qu’il y a à l’intérieur des mines… pour jouer. Alors mon frère a essayé de l’ouvrir avec une tige en métal, et après je ne me souviens pas ». C’était il y a un peu plus de dix ans, juste au-dessus de sa maison, dans un champ d’herbes hautes où il avait l’habitude de jouer avec son frère. Soulevant son pantalon, Rabin montre les larges cicatrices qui recouvrent ses jambes, stigmates indélébiles d’un jeu d’enfant somme toute courant dans le coin.  

Nasrin, la mère de Rabin Ibrahim, prend la parole d’une voix forte et assurée. L’armée de Saddam Hussein lui avait déjà pris son mari durant la révolte, il a fallu qu’elle lui enlève son fils et son neveu dix ans plus tard. Nasrin refuse que cela recommence. Elle explique son engagement auprès de Handicap International : « Après la mort de l’ainé, j’ai voulu que la tragédie ne se répète pas, c’est pour cela que je participe aux missions d’informations sur les mines auprès des paysans et des enfants. On leur explique les dangers, et on leur montre comment fonctionne le système de signalisation ». Elle parcourt les maisons, mosquées ou écoles alentours pour participer à la sensibilisation de tous ceux qui sont menacés au quotidien.

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