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Colombie : le premier commerce de Patricia

Patricia possède depuis peu un commerce de poulets à Frontino (Colombie). Cela lui permet de subvenir elle-même financièrement à ses besoins. Patricia a un handicap, ce qui l’empêchait jusqu’alors de trouver du travail. Grâce à un projet de l’organisation locale « Corfrodis » et de Handicap International, elle a pour la première fois ses propres revenus. Et la confiance en soi.

Patricia

Patricia possède depuis peu un commerce de poulets à Frontino (Colombie). Cela lui permet de subvenir elle-même financièrement à ses besoins. Patricia a un handicap, ce qui l’empêchait jusqu’alors de trouver du travail. Grâce à un projet de l’organisation locale "Corfrodis" et de Handicap International, elle a pour la première fois ses propres revenus. Et la confiance en soi.

Patricia Usuga Valderiama a 36 ans. Elle habite dans les quartiers périphériques de Frontino, une ville située dans la province colombienne d’Antioquia . Elle partage une maison avec sa mère, son fils, sa sœur, sa nièce et sa belle-sœur. Jusqu’il y a peu, Patricia avait besoin de sa famille pour subsister. En effet, ses muscles étant très affaiblis, elle ne peut se déplacer qu’avec un déambulateur ou en fauteuil roulant. Trouver du travail s’avérait impossible, elle était donc financièrement dépendante de ses proches.

C’est alors qu’elle est entrée en contact avec Corfrodis (Corporación Frontineño para discapacidados), une organisation locale qui vient en aide aux personnes en situation de handicap et s’efforce d’améliorer l’accessibilité dans les domaines de l’enseignement, des soins de santé, des loisirs et de la culture. Corfrodis est une des dix organisations que Handicap International accompagne et soutient financièrement en Colombie. 

Ainsi, Corfrodis gère un micro-projet co-financé par Handicap International. Grâce à ce projet, des personnes comme Patricia ont reçu dix poulets qu’elles peuvent elles-mêmes élever et vendre. Une fois les poulets vendus, la personne rembourse l’investissement et, avec le bénéfice, elle peut investir dans de nouveaux poulets. Et du bénéfice, Patricia en fait : "Je peux vendre chaque poulet pour 3,50 euros. Quand je retranche de mon chiffre d’affaires le coût de leur nourriture et le prix d’achat de nouveaux poussins, je réalise un gain d’environ  25 euros par mois", déclare Patricia. "J’ai besoin d’environ 35 euros par mois pour survivre. Le commerce de poulets couvre déjà une partie substantielle de mes besoins."

Dès que Patricia a remboursé ses poulets, une autre personne handicapée reçoit dix poulets pour démarrer son activité. De cette façon, le projet continue de fonctionner pour bénéficier à d’autres personnes. Handicap International veille à ce que les poulets soient vaccinés et offre aussi du matériel, comme par exemple un poulailler. Corfrodis accompagne les personnes dans la gestion de leur argent et dans l’extension de leur petit commerce.

Ce projet soutient Patricia, non seulement financièrement, mais aussi moralement. On le devine à la fierté que l’on sent dans sa voix quand elle parle de son petit commerce : "Avant, je ne faisais rien, je ne faisais que rester à la maison. Maintenant, je sors dans la rue pour vendre mes poulets ou pour acheter de nouveaux poussins et je rencontre beaucoup de gens. De plus, j’apporte ainsi ma petite contribution aux ressources financières de ma famille".

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