Didier, un Belge au Vietnam
Didier Demey a rejoint Handicap International il y a 18 ans. En poste à Hanoï depuis deux ans et demi, ce Belge est notre directeur de programme au Vietnam. Il évoque son travail à l'occasion de son passage en Belgique.
Didier Demey a rejoint Handicap International il y a 18 ans. En poste à Hanoï depuis deux ans et demi, ce Belge est notre directeur de programme au Vietnam. Il évoque son travail à l'occasion de son passage en Belgique.
Quels sont les projets en cours au Vietnam ?
En ce moment, nos actions au Vietnam se concentrent exclusivement sur la revalidation : nous sommes présents dans dix hôpitaux (bientôt 15), où nous aidons des personnes handicapées dans leur réadaptation. En effet, si ces personnes apprennent à devenir plus autonomes et développent de nouvelles compétences, elles pourront davantage participer aux activités du quotidien. C’est notre objectif.
Les mines antipersonnel sont-elles encore une cause importante de handicaps au Vietnam ?
Non. Nos patients sont généralement des accidentés de la route et des personnes atteintes de malformations congénitales ou de lésions cérébrales. Les mines et autres engins non explosés font encore chaque année quelques dizaines de victimes, mais ils sont loin d’être la principale cause de handicaps.
Et pour l'avenir ?
Nous allons poursuivre le projet actuel et, comme je le disais, collaborer avec cinq hôpitaux supplémentaires. Ce projet continuera certainement jusqu’en 2023, ce qui nous laisse suffisamment de temps pour accompagner le personnel local. Ensuite, Handicap International quittera probablement le Vietnam.
Que penses-tu de ton travail au Vietnam ?
Je suis kinésithérapeute de formation, ce qui fait que je me suis toujours intéressé à la réadaptation. Mais mon rôle de directeur de programme implique bien plus que cela : je dois aussi gérer les relations entre collègues ainsi que les aspects logistiques et financiers... Et ça me plaît ! Nous pouvons compter sur des moyens adaptés et des partenaires fiables, ce qui nous permet de fournir un travail de grande qualité.
L’environnement de travail est donc très stimulant. Le Vietnam s’est aussi fort développé ces dernières années. Les Vietnamiens peuvent ainsi compter sur un régime d’assurance relativement bon, mais la qualité des soins médicaux laisse encore à désirer. Dans ce domaine, il y a un grand besoin de connaissances. Il s’agit d’un contexte très particulier, mais c’est justement ce qui rend mon
travail si intéressant !