GAZA : Handicap International élargit son intervention humanitaire
Plus de 1000 palestiniens, dont les trois quarts au moins sont des civils, ont été tués dans la bande de Gaza au cours des 20 derniers jours.[1] L’usage d’armes explosives au cœur de quartiers densément peuplés représente une violation grave du droit humanitaire international. L’équipe de Handicap International présente sur place à Gaza, constate chaque jour les terribles conséquences de ces frappes sur les populations civiles et se prépare à étendre son intervention dans les prochaines semaines. [1]Source UN OCHA: {0>http://www.ochaopt.org<}0{>http://www.ochaopt.org
Plus de 1000 palestiniens, dont les trois quarts au moins sont des civils, ont été tués dans la bande de Gaza au cours des 20 derniers jours.[1] L’usage d’armes explosives au cœur de quartiers densément peuplés représente une violation grave du droit humanitaire international. L’équipe de Handicap International présente sur place à Gaza, constate chaque jour les terribles conséquences de ces frappes sur les populations civiles et se prépare à étendre son intervention dans les prochaines semaines.
Distribution de matériel orthopédique
L’association a pu effectuer mercredi dernier une première donation de matériel orthopédique à l’hôpital Al-Shifa qui traite un grand nombre des blessés mais dont les capacités de prise en charge sont insuffisantes. Samah Abu Lamzy, qui s’est rendue dans cet hôpital pour en évaluer les besoins la semaine dernière y décrit une situation dramatique : « Les blessés sont soignés à même le sol, les carrelages sont couverts de sang... La situation était déjà catastrophique avant ces attaques mais elle se dégrade de jour en jour. »
Pour acheminer du matériel orthopédique supplémentaire, Handicap International prévoit également de s’approvisionner hors de la bande de Gaza, et trouver le moyen de faire entrer ces fauteuils roulants, ces béquilles, ces matelas anti escarres à l’intérieur des territoires aujourd’hui inaccessibles du fait du blocus de l’armée israélienne et des bombardements en cours.
Des équipes mobiles
Handicap International et ses partenaires sur place souhaitent également déployer des équipes mobiles de réadaptation, et ce dès que les conditions de sécurité le permettront. « En seulement 20 jours de combats, plus de 6 000 personnes, dont 2 000 enfants, ont déjà été blessées, rappelle Jean-Bertrand Lebrun, directeur régional de Handicap International. La plupart dans une explosion, ou l’effondrement d’un bâtiment. Elles sont prises en charge dans des structures qui manquent de moyens pour faire face à l’ampleur de la crise. Dans ce contexte, les hôpitaux essaient avant tout de sauver des vies et de parer aux premières urgences, et les blessés sont rapidement renvoyés chez eux parce qu’il faut pouvoir accueillir de nouveaux blessés. Il y aura donc nécessairement un important travail de rééducation à effectuer pour éviter que ces personnes ne développent un handicap permanent parce qu’elles n’auront pas reçu l’ensemble des soins nécessaires après avoir été opérées. Et puis il y a aussi toutes les personnes pour lesquelles nous ne pourrons plus éviter le handicap et que nous devrons accompagner dans l’apprentissage d’une nouvelle vie afin qu’elles préservent un maximum de confort et d’autonomie. »
Des actions d’accompagnement psycho-social
Face aux traumatismes générés au sein de la population par ces 20 derniers jours de combats, Handicap International souhaite également mettre en place des actions d’accompagnement psycho-social. « Tout le monde à Gaza entend les frappes chaque jour et chaque nuit, des quartiers entiers ont été réduits en ruine, chaque habitant connaît directement ou indirectement une personne qui a été blessée ou tuée, poursuit Jean-Bertrand Lebrun. L’impact psychologique sur l’ensemble de la population est très préoccupant et nos collègues sur place décrivent déjà des symptômes traumatique importants tout autour d’eux. Nous avions déjà observé cela en 2012 lors de l’opération pilier de défense. Chaque conflit militaire mené au cœur de cette zone très densément peuplée a des conséquences dramatiques sur la population, également sur le plan psychosocial. »
Des opérations de dépollution
Enfin, Handicap International, qui mène des opérations de dépollution dans la région (au Liban), étudie la possibilité de mettre en place des actions similaires (recherche et destruction de restes explosifs de guerre, éducation aux risques liés aux engins explosifs) à l’issue des opérations militaires à Gaza.
[1]Source UN OCHA: http://www.ochaopt.org