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Le défi des nouveaux Ban Advocates au Laos

Mines et autres armes
Laos

Le projet « Ban Advocates » a été lancé par Handicap International en 2007. Les Ban Advocates sont des victimes directes ou indirectes d’armes à sous munitions, qui plaident pour la signature, la ratification et la mise en place de la Convention sur les armes à sous-munitions (Traité d’Oslo). Non seulement le Laos est le pays au monde le plus affecté par ces armes, mais il va se tenir à Vientiane, la capitale, en novembre prochain la première conférence rassemblant les Etats parties signataires au Traité. Dans ce contexte, il était essentiel qu’un groupe de victimes d’armes à sous munitions soit constitué dans ce pays et fasse entendre sa voix.

Le défi des nouveaux Ban Advocates au Laos
Le projet « Ban Advocates » a été lancé par Handicap International en 2007. Les Ban Advocates sont des victimes directes ou indirectes d’armes à sous munitions, qui plaident pour la signature, la ratification et la mise en place de la Convention sur les armes à sous-munitions (Traité d’Oslo). Non seulement le Laos est le pays au monde le plus affecté par ces armes, mais il va se tenir à Vientiane, la capitale, en novembre prochain la première conférence rassemblant les Etats parties signataires au Traité. Dans ce contexte, il était essentiel qu’un groupe de victimes d’armes à sous munitions soit constitué dans ce pays et fasse entendre sa voix.
 
Huit victimes d’armes à sous-munitions (accompagnées ou non par un membre de leur famille) ont suivi en janvier une formation à Vientiane. Le groupe était composé de personnes originaires des régions les plus affectées du pays, à plusieurs heures de route de la capitale, jusqu’alors inconnue pour certains d’entre eux. Deux autres Ban Advocates du Vietnam et du Cambodge les ont rejoints pour échanger leurs expériences et apporter leurs conseils.

Au début, le groupe était un peu intimidé. Ponesavath par exemple était fort renfermé et triste. Il est âgé de 17 ans. Deux ans plus tôt, il a perdu ses bras et il est devenu aveugle à cause d’une sous-munition. Il s’agit maintenant d’un défi énorme pour lui. Mais jour après jour, on le voit revivre. Au contact des autres victimes, il retrouve même le sourire. Tout comme les autres participants, il a pris conscience au bout de la semaine qu’il peut encore jouer un rôle avec sa voix, son sourire et son histoire.

Le plus difficile est arrivé à la fin de la semaine : prendre la parole en public. Pendant la formation, les nouveaux Ban Advocates ont appris comment exprimer leur propre histoire et comment communiquer des messages forts, pour que leurs voix soient entendues et prises en compte. Chacun à leur tour, ils ont raconté leur histoire face au public (et souvent pour la première fois !). Un succès. 

Un succès important alors que le Laos a signé et ratifié le Traité d’Oslo. Les Ban Advocates pourront jouer un rôle essentiel : s’assurer que l’aide aux victimes (prévue par la Convention) devienne réalité. Ceci est primordial dans un pays comme le Laos, où la majorité de la population ne connaît pas les droits accordés aux victimes. Cela doit aussi permettre au gouvernement laotien de développer un plan d’action prenant en considération les besoins réels de ces victimes. Les Ban Advocates laotiens, a partir de leur expérience personnelle, contribueront ainsi à améliorer les conditions de vie des personnes ayant eu leur vie bouleversée à cause de l’explosion d’une sous-munition et de leur famille.

Prendre la parole en public n’est pas chose aisée. Un des défis a donc été de donner à nos partenaires laotiens les moyens d’exprimer au mieux leur propre histoire et de communiquer des messages forts, pour que leurs voix soient entendues et prises en compte par les dirigeants des Etats. Ceci est primordial dans un pays comme le Laos, où la majorité de la population ne connaît pas les droits accordés aux victimes. Cela doit aussi permettre au gouvernement laotien de développer un plan d’action prenant en considération les besoins réels de ces victimes. Les Ban Advocates laotiens, a partir de leur expérience personnelle, contribueront ainsi à améliorer les conditions de vie des personnes ayant eu leur vie bouleversée à cause de l’explosion d’une sous-munition et de leur famille.

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