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Haïti : Handicap International aide les victimes de l’ouragan Sandy

Handicap International poursuit son action pour venir en aide aux Haïtiens qui ont été gravement frappés par l’ouragan Sandy le 24 octobre dernier. L’organisation distribue des kits d’urgence, du chlore pour prévenir le choléra et se prépare à amplifier sa réponse à l’urgence. En effet, la situation est extrêmement préoccupante : certains villages restent coupés du monde, l’habitat a été fortement endommagé, les cas

maison détruite

Handicap International poursuit son action pour venir en aide aux Haïtiens qui ont été gravement frappés par l’ouragan Sandy le 24 octobre dernier.  L’organisation distribue des kits d’urgence, du chlore pour prévenir le choléra et se prépare à amplifier sa réponse à l’urgence. En effet, la situation est extrêmement préoccupante : certains villages restent coupés du monde, l’habitat a été fortement endommagé,  les cas de choléra se multiplient et plus d’un million d’Haïtiens risquent de ne plus rien avoir à manger dans les mois à venir.

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Dans les zones les plus touchées par la tempête tropicale Sandy,  Handicap International a offert à près de 2.800 familles des biens de première nécessité (un kit d’hygiène, kits cuisine, des jerrycans, des couvertures…)  pour faire face à la crise à laquelle ils sont confrontés.  «Les Haïtiens ont  beaucoup perdu. Plus de 18.000 maisons[1] ont été endommagées. Certaines familles se trouvent hébergées dans des abris provisoires et dans des conditions très précaires », dit Marlène Dussauge, chef de projet RRM (Rapid Response Mechanism) à Haïti. « Certains villages restent complètement isolés du monde parce que les routes ont été détruites. Même à pied, il est presque impossible de les atteindre. Parfois, on doit acheminer l’aide par bateau.»

Handicap International, qui a pu intervenir dans les 24h qui ont suivi le passage de la tempête,  a également constaté des cas de choléra, ce qui a été confirmé par le Ministre de la Santé publique. En outre, des centres de santé et des installations de traitement du choléra ont été détruites par la tempête. « Nos équipes distribuent des produits de première nécessité, comme du savon et des pastilles de chlore pour traiter l’eau dans les communes les plus vulnérables. C’est un début, mais ce n’est pas suffisant. Handicap International lance un appel aux dons afin de pouvoir renforcer sa réponse d’urgence. »

 « Il n’y pas que le choléra qui est inquiétant », dit Marlène. « Le bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA) estime que près de 1,2 million de personnes (sur une population de 10 millions) risquent  de ne plus rien avoir à manger dans les mois à venir. Fin août déjà, la tempête Isaac avait entraîné des destructions de récoltes, ce qui a fait augmenter les prix et progresser l’insécurité alimentaire de façon alarmante. Maintenant, avec cette nouvelle tempête tropicale, 70% des récoltes dans le Sud de l’île ont été détruites et de lourdes pertes de bétail ont été signalées. De sérieux problèmes de malnutrition sont donc à craindre dans les mois à venir. Pour cette raison, Handicap International, qui dispose de grandes capacités de distribution d’aide, veut apporter son soutien aux organisations actives dans le secteur de la sécurité alimentaire. »

Réaction immédiate

Handicap International a été capable de réagir immédiatement grâce au projet RRM (Rapid Response Mechanism) mis en place en août 2011 et soutenu par l’Unicef.  « Dans la première phase de ce projet, nous avons identifié les communes vulnérables dans les départements du Sud-Est, Ouest et les Nippes. Il s’agit des communes qui sont souvent touchées lors de catastrophes naturelles, où peu d’acteurs sont présents et qui  sont difficilement accessibles quand il pleut car les routes se transforment en rivières », explique Marlène, responsable du projet.

« Dans ces communes, nous avons identifié des partenaires locaux, tels que des associations locales ou les membres de la Protection Civile. Ces personnes ont reçu une formation complète qui leur permet de savoir comment réagir quand il y a une catastrophe naturelle et cela à plusieurs niveaux : comment distribuer des biens, comment monter des tentes, comment veiller à l’hygiène, comment garantir que les personnes les plus vulnérables (comme les personnes en situation de handicap) ne soient pas oubliées… Un réseau d’alerte a donc été constitué. Dans chaque commune, nous avons une personne de contact privilégiée avec laquelle nous communiquons régulièrement et avec qui nous avons préparé ce genre de scénario. »

«Pour l’heure, nous poursuivons les évaluations, la distribution de kits d’urgence et le lobbying auprès des autorités locales », conclut Marlène. « En outre, très peu de moyens financiers sont actuellement mobilisés par la Communauté internationale dans le cadre de cette situation d’urgence, certes très peu médiatisée malgré les dégâts. Nous recherchons donc des fonds pour lancer un projet de plus grande ampleur et compléter ainsi les actions en cours. Ce projet comporterait trois axes : la prévention du choléra, la distribution de matériaux de construction et potentiellement une distribution temporaire de vivres . »

 

[1]Source: OCHA (Le bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires)

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