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Séisme au Népal : «Beaucoup d'angoisse et de solidarité»

Urgence
Népal

Pushpak est ergothérapeute pour Handicap International au Népal. Il participait à un match de foot avec l’association lorsque la terre a tremblé. Il est immédiatement intervenu auprès des plus vulnérables. Impressions en direct.

Pushpak, assis à une table de réunion avec d'autres membres de l'équipe

Pushpak est ergothérapeute pour Handicap International au Népal. Il participait à un match de football en salle avec l’association lorsque la terre a tremblé. Il est immédiatement intervenu auprès des plus vulnérables. Il livre ses impressions.

« Samedi, lorsque la terre a tremblé, ma femme et moi étions à un tournoi de foot organisé avec Handicap International. J’étais sur le terrain et ma femme, Shweta, était du côté des supporters. Elle est enceinte de huit mois. Dès les premières secousses, elle a perdu l’équilibre. Elle s’est agrippée aux personnes qui l’entouraient, puis au grillage du terrain de foot. Angoisse. La terre s’est enfin calmée. Ma femme a rejoint l’espace ouvert, soutenue par d’autres personnes.

Le sentiment de peur s’est renforcé à la nuit tombante. Tout le monde parlait de nouvelles secousses à venir. La communication était coupée et Shweta n’arrivait pas à contacter sa sœur. Heureusement, notre maison avait tenu bon. J’ai accompagné Shweta chez nos voisins afin qu’elle ne reste pas seule, et je suis parti rejoindre l’équipe de Handicap International. Sentir la terre trembler, attendre dans l’angoisse, rentrer chez moi puis quitter ma femme en pleine nuit fut très éprouvant pour moi.

Un climat d'insécurité

Dimanche, 13h, je travaillais à l’hôpital Bhir. J’expliquais à un père que sa jeune fille allait devoir être amputée, quand un nouveau tremblement de terre a secoué le Népal. Médecins et patients : tous se sont rués vers l’extérieur. Une école s’est effondrée près des voies ferroviaires. Heureusement, pas d’enfant touché, elle était vide.

Dans ce climat d’insécurité, les familles étaient réunies, les gens, très solidaires.
Quand la communication a été rétablie, les compagnies de téléphone népalaises et indiennes nous ont permis d’appeler gratuitement, ou à faible prix, nous permettant de contacter nos proches.

Une bonne préparation

J’ai travaillé tout le week-end avec les équipes de Handicap International afin de venir en aide aux blessés et de répondre aux besoins essentiels des plus vulnérables. Suite à notre expérience au niveau de la gestion des catastrophes naturelles, et notamment aux graves inondations qui ont affecté le pays en 2014, nous étions bien préparés et nous avons pu réagir directement.

Le week-end a été épuisant, mais j’étais tellement occupé que je n’ai pas eu le temps d’angoisser.
Et surtout, je me suis senti utile. »

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